Spotify
Google podcast
Je reçois aujourd’hui Jo Spiegel, homme politique français pour parler de politique (un peu), mais surtout de co-construction, d'engagement et d'actions collectives.
Jo Spiegel développe pour nous la notion de démocratie-construction :
Un processus actif et structuré, valorisant le dialogue et le compromis dynamique pour une prise de décision collective.
La séquence démocratique : méthode et exemples
La "séquence démocratique" est un processus de co-construction divisé en cinq étapes, permettant aux citoyens de s’impliquer dans les décisions structurantes :
1- Information: Une communication transparente est faite auprès de tous les habitants.
2- Invitation: Les citoyens concernés sont invités à participer.
3- Forum débat: lieu d'échanges permettant de partager le sens et les préoccupations autour du projet.
4- Conseils participatifs: instances de co-construction pour travailler en profondeur sur le projet.
5 -Décision: Le conseil municipal valide le projet, en intégrant les contributions des conseils participatifs.
Mais attention, écoutez bien les exigences issues de la pratique de Jo dans sa mairie.
=> La diversité des participants est clé : citoyens, experts, parties prenantes et (très important) les décideurs.
=> Le slow et ses 2 phases :
- Assimilation : le processus de décision doit passer par une phase d’assimilation (compréhension collective des enjeux)
- Avant d’arriver à l’accommodation (mise en œuvre concrète).
Une bonne décision se construit en laissant le temps d’une maturation collective.
=> La définition dès le démarrage du périmètre démocratique : qu’est-ce qui est négociable ? Qu’est-ce qui ne l’est pas ?
Jo nous explique ensuite comment passer du débat à la décision collective !
Vous comprendrez la différence entre consentement progressif vs consensus.
Jo valorise la "gouvernance partagée" et le "consentement progressif" (une décision construite progressivement à travers des arguments) plutôt que le
consensus, difficile à atteindre.
Puis nous avons ensuite parlé de la place du leadership dans l’intelligence collective .
(Pour moi la partie la plus marquante de l’interview !)
Joe différencie le leadership de service (qui invite les citoyens à co-construire) de la domination.
Il ne croit pas à l’horizontalité totale, à l’absence de représentation (comme dans le mouvement des Gilets
jaunes), il pense que l’intelligence collective nécessite un certain leadership pour émerger.
La ressource qu’il partage ?
La lecture de Le Bien commun de Guy Coq, qui développe les principes du personnalisme. Ce modèle prône un équilibre entre la personne, la communauté et
les valeurs.
En savoir plus sur mon invité ?
Retrouvez le wikipédia de Jo Spiegel pour en savoir plus sur son riche parcours.
En savoir plus sur votre hôte ?
Inscrivez-vous à la newsletter des Intelligences Collectives, j'y partage les actualités de faire et travailler ensemble.
C'est par ici : https://co-marketons.fr/inscription-newsletter/