Je me suis Ă  mon tour prĂȘtĂ©e au jeu de l’interview.
Merci à mon amie Monique Levy-Scheyen et ses 2 journalistes en herbe Véronique et Andréa pour leur patience et bienveillance.

J’apprends grĂące Ă  vous Ă  structurer mon propos pour mieux partager mes idĂ©es ! MERCI 🙂🙏

Sophie Frantz,

ET SI LE MARKETING DE DEMAIN RIMAIT AVEC HUMAIN?

DĂ©terminĂ©e et forte de son expĂ©rience, cette Franco-brĂ©silienne de 40 ans bouscule les idĂ©es toutes faites sur le marketing. Avec son agence Co-marketons, elle milite pour une approche collective qui fait du marketing « un outil gĂ©nial » bĂ©nĂ©fique Ă  tous dans l’entreprise. Sophie Frantz nous explique sa dĂ©marche avec conviction et un grand sourire.

Vous avez mené un parcours international dans le domaine du marketing. Quel est ce parcours ?

AprĂšs une scolaritĂ© en Alsace, j’ai suivi des Ă©tudes supĂ©rieures de marketing en Allemagne puis en Angleterre. J’ai toujours Ă©tĂ© attirĂ©e par les diffĂ©rences culturelles, mais le choix du marketing n’était pas une vocation. En fait, lors d’un forum, j’ai vu qu’un cursus sport/Ă©tudes/marketing existait : j’y suis allĂ©e pour le sport
 et j’ai dĂ©couvert le marketing ! Par la suite, j’ai travaillĂ© dans le commerce international avec le BrĂ©sil puis j’ai fait mes premiĂšres Ă©tudes de marchĂ© avant d’ĂȘtre responsable marketing dans une entreprise allemande.

Votre double nationalité vous a-t-elle influencée ?

De mĂšre brĂ©silienne et de pĂšre alsacien, ma double culture a forcĂ©ment forgĂ© ma personnalitĂ©. J’ai aussi beaucoup voyagĂ© avec mes parents et une partie de ma famille vit au BrĂ©sil. C’est pour moi une chance, une richesse : j’ai tout naturellement acquis une ouverture d’esprit, mais aussi une curiositĂ© et une grande empathie pour les autres
 En travaillant Ă  l’étranger, j’ai pu apprĂ©cier des diffĂ©rences culturelles importantes notamment en Allemagne oĂč la notion de travail en groupe est beaucoup plus dĂ©veloppĂ©e qu’en France

Quelle est votre profession ?

Je suis consultante en marketing, mais je trouve cette appellation limitante
 Je ne suis pas lĂ  pour rĂ©aliser des audits et donner des conseils, comme cela se pratique habituellement et comme je l’ai pratiquĂ©. Aujourd’hui, je parle toujours croissance et dĂ©veloppement, mais par des mĂ©thodes marketing axĂ©es sur l’accompagnement participatif tant avec le dirigeant qu’avec les Ă©quipes. Je m’appuie sur les forces de l’ensemble des collaborateurs. C’est ce que j’appelle le marketing collectif : rĂ©flĂ©chir ensemble, construire des stratĂ©gies en commun et mettre les choses en action.

Quand avez-vous créé Co-marketons ?

J’ai créé mon agence en 2016, mais je ne l’ai pas tout de suite appelĂ©e ainsi
 Auparavant, je l’avais nommĂ©e « Target marketing », mais cela correspondait si mal Ă  l’orientation que je voulais donner Ă  mon activitĂ© que je n’osais pas le dire ! AprĂšs avoir posĂ© les bases, c’est « Co-marketons » qui s’est imposĂ© en 2018 : ce nom dit d’emblĂ©e l’essentiel, il correspond Ă  mes convictions. Il annonce ma vision, mon choix de mettre en avant le « faire ensemble ». Je l’ai dĂ©posĂ© pour pouvoir dĂ©velopper ma propre marque.

« Donner un conseil a beaucoup moins de valeur que partager des expĂ©riences » est une citation qui vous tient Ă  cƓur. Pourquoi ?

Cela date de l’époque oĂč je travaillais en cabinet marketing et oĂč l’on arrivait chez les clients avec des Ă©tudes et des conseils et aprĂšs, plus rien
 Je vivais cela comme une frustration. Aujourd’hui, je me rends compte combien le partage et l’inspiration sont essentiels : les clients subliment les idĂ©es que je leur donne, notamment lors de sĂ©ances d’intelligence collective. Je pense Ă  une entreprise industrielle avec laquelle je travaille ainsi depuis 3 ans : les Ă©quipes sont de plus en plus investies et les rĂ©sultats sont vraiment significatifs. C’est une grande satisfaction..

Vous avez certainement rencontré des difficultés


A mon compte en tant qu’entrepreneure, les dĂ©buts n’ont pas Ă©tĂ© simples. J’ai commencĂ© comme soustraitante de cabinets conseils ; c’était confortable, mais cela n’apportait pas de valeurs, cela ne me correspondait pas. Il m’a fallu un temps de rĂ©flexion en couveuse d’entreprises pour Ă©tudier ce que je voulais vraiment et comment y parvenir. Heureusement les premiers bons rĂ©sultats m’ont donnĂ© des ailes et confortĂ©e dans la pratique d’un marketing basĂ© sur l’humain.

Vous avez certainement rencontré des difficultés


Je vais vous citer un bel exemple d’intelligence collective. Avec le dirigeant d’une entreprise, nous Ă©tions bloquĂ©s par un problĂšme de stratĂ©gie. J’ai soumis la problĂ©matique Ă  l’équipe rĂ©unie : c’est un cariste qui, fort de ses connaissances du terrain, a apportĂ© la rĂ©ponse en posant une question, la bonne question


Une activité aussi passionnante est-elle compatible avec la vie personnelle ?

J’ai en effet beaucoup d’idĂ©es et d’envies, j’ai tendance Ă  en faire un peu trop
 Mais on apprend Ă  prendre du temps pour les siens ! Tiago, mon fils de 9 ans, m’y encourage ! D’ailleurs, il est essentiel pour moi qu’il soit informĂ© de ce qu’il y a derriĂšre les outils digitaux, c’est un point d’éducation sur lequel je suis trĂšs vigilante.

« Je veux continuer Ă  porter le message que le marketing est quelque chose de positif dĂšs lors qu’il est collectif et bien utilisé »

Sophie Frantz,

créatrice de Co-marketons

QUI A ECRIT CET ARTICLE ?

Sophie Frantz


Sophie Frantz

👋 Fondatrice de l'agence marketing Co-Marketons et heureuse hĂŽte du podcast Les Intelligences Collectives, j'aide les organisations Ă  optimiser leurs stratĂ©gies de dĂ©veloppement.